Un discours ! Un discours ! Un discours !
« Un discours ! Un discours ! Un discours ! »
A quoi l’on est tenté de répondre à la manière de Shakespeare : Words, words, words…
C’est entre ces deux pôles de l’exercice de la parole humaine qu’oscille la dernière création, très réussie, de la Cie 100% Acrylique, unissant comme à l’accoutumée, dans un balancement très efficace, danse et théâtre : la danse prolongeant ou déconstruisant les effets de mirage qui s’élaborent au fil des discours.
Grandeur et misère de la parole humaine en quelque sorte : Hitler et Mussolini croiseront Stéphane Hessel et Charlie Chaplin, le verbe du pater familias fera ironiquement écho à la verve perverse des aboiements populistes, la parole privée résonnera en contrepoint de la parole publique.
Pas question évidemment de souligner telle ou telle prestation des comédiens réunis, dans le jeu comme dans l’écriture, dans une performance collective de très haut vol : on s’en voudrait dès lors de distinguer une Verena Lopes plutôt qu’une Maud Faucherre, une Cléa Eden plutôt qu’une Céline Goormaghtigh, un Christian Scheidt plutôt qu’un Antoine Courvoisier voire un Francesco Cesalli plutôt qu’un Bastien Blanchard, toutes et tous s’imposant de façon solidaire.
Une création hautement politique (et je souligne hautement…), férocement comique (et je souligne férocement…), profondément éthique… En un mot, franchement jouissive !
Un spectacle d’une heure quinze dirigé par une Evelyne Castellino au meilleur de son art, un spectacle dont le spectateur ressort heureux, ravi, enrichi et comblé.
Claude Demeure
Un discours ! Un discours ! Un discours !
« Un discours ! Un discours ! Un discours ! »
A quoi l’on est tenté de répondre à la manière de Shakespeare : Words, words, words…
C’est entre ces deux pôles de l’exercice de la parole humaine qu’oscille la dernière création, très réussie, de la Cie 100% Acrylique, unissant comme à l’accoutumée, dans un balancement très efficace, danse et théâtre : la danse prolongeant ou déconstruisant les effets de mirage qui s’élaborent au fil des discours.
Grandeur et misère de la parole humaine en quelque sorte : Hitler et Mussolini croiseront Stéphane Hessel et Charlie Chaplin, le verbe du pater familias fera ironiquement écho à la verve perverse des aboiements populistes, la parole privée résonnera en contrepoint de la parole publique.
Pas question évidemment de souligner telle ou telle prestation des comédiens réunis, dans le jeu comme dans l’écriture, dans une performance collective de très haut vol : on s’en voudrait dès lors de distinguer une Verena Lopes plutôt qu’une Maud Faucherre, une Cléa Eden plutôt qu’une Céline Goormaghtigh, un Christian Scheidt plutôt qu’un Antoine Courvoisier voire un Francesco Cesalli plutôt qu’un Bastien Blanchard, toutes et tous s’imposant de façon solidaire.
Une création hautement politique (et je souligne hautement…), férocement comique (et je souligne férocement…), profondément éthique… En un mot, franchement jouissive !
Un spectacle d’une heure quinze dirigé par une Evelyne Castellino au meilleur de son art, un spectacle dont le spectateur ressort heureux, ravi, enrichi et comblé.
Claude Demeure